Drucker et Douste-Blazy : le grand "to lose"

Publié le par Tricard

C'est sympa d'utiliser l'argent public sur une chaîne publique pour faire l'auto-promo d'un ministre en exercice. Mais faut juste pas que ça se voie trop...


"I was born to lose..."

Bon, l'affaire n'est pas simple: le Conseil du Grand Toulouse, présidé par l'actuel ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy (photo), devait verser un chèque de 131 560 euros à DMD, la société de production de Michel Drucker pour participer au financement de l'émission consacrée sur France 2 à l'Airbus A380 (L'envol d'un géant, diffusée le 12 juin).

Là où ça se corse, c'est que :

- le financement devait se faire en contrepartie d'une mise en avant du rôle du Conseil du Grand Toulouse dans le chantier A380
- Douste-Blazy était le seul invité politique de l'émission. Pierre Izard, Président (PS) du Conseil général de Haute-Garonne, également fortement impliqué dans le projet de long courrier, a été invité en tant que "spectateur" et l'a très mal pris
- selon
L'Express, Douste se serait permis d'envoyer des invitations à titre personnel à l'émission
- Izard a écrit au
CSA pour se plaindre de ces pratiques consistant à faire financer la pub de Douste par l'argent  public toulousain
- le Président du CSA n'est autre que Dominique Baudis, placardisé là après son éviction de la Mairie de Toulouse au profit de Douste par Chirac.
- les élus UMP et PS du Conseil du Grand Toulouse ont rejeté la subvention, agacés par la morgue du ministre

Côté télé, le CSA a convoqué Michel Druker (photo) et Christopher Baldelli, le DG de France 2, pour leur demander en quoi l'émission a respecté le cahier des charges de la chaîne en ce qu'il garantit "l'honnêteté, l'indépendance et le pluralisme de l'information". Selon
Libération, l'audition, qui a eu lieu hier, a été houleuse et Drucker s'est défendu en arguant qu'il n'y avait aucun contrat et qu'aucun argent n'a été versé. En outre, sa ligne éditoriale aurait été la même.

Ben oui, comme de toutes façons, son procédé, c'est de passer la brosse à reluire aux politiques qu'il reçoit, c'est sûr que sa ligne éditoriale allait pas changer si on lui filait une patate en plus...



"Souvenez-vous, l'A380, formidable..."

Publié dans France télévisions

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